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05/08/2013

A EC comics, nous sommes tous reconnaissant !… (Akileos rééditions)

Capture d’écran 2013-08-05 à 12.12.02 2.pngAkileos Ec comics
 Crime Suspense stories et Weird science   

D'autres articles ont été écrits sur cette vague de rééditions bienvenues, initiée par l'excellente maison d'édition Akileos. Ce qui nous intéressera ici sera plus de l'ordre de la comparaison avec les précédentes traductions francises, et je renverrai pour cela vers les pages bonus consacrées à Ec comics sur Wrightsoninfrench. 

Mais on s'intéressera aussi à l'utilisation qui a été faite (de manière éhontée, mais en même temps en guise d'hommage) par des nombreux groupes punk rock au fil des décennies qui ont suivi. Deux exemples en particulier dans ces recueils ont retenus mon attention. (Voir plus bas)

 

Dans ces deux volumes bien particuliers, on distingue deux thématiques : 

 

Crime suspens stories propose de manière  assez récurrente  des synopsis où un homme ou une femme sont tyrannisés ou se sont lassés de leur conjoint, et l'un d'eux va avoir l'opportunité de le liquider, d'une manière plus ou moins originale, cruelle, ou démoniaque, avec l'aide ou pas d'individus ou d'éléments extérieurs. 

Bien sur, au Final, le stratagème se retourne contre son inventeur... 

Les scénarios sont plutôt bien écrits, et on se prend à féliciter les auteurs principaux, qui, même s'ils s'inspirent souvent de roman existants (voir Wikipedia…), on su proposer de bonnes adaptations, parfaitement mises en images par des dessinateurs devenus cultes depuis. Bill gaines et Al Feldstein en cela gagnaient à être davantage reconnus. Et ces traductions en donnent l'occasion.

 ec2 2.jpeg

L'épisode "Haut les têtes",  (ci à gauche), avec sa sorcière de L'Antre de La Peur, en présentatrice typique de la série Tales from the crypte, ou the Vault of horror", et son scénario basé sur les freaks et le milieu du cirque ne manquera pas d'interpeller les amateurs de Bernie Wrightson, dont on sait l'influence subie auprès de cette maison d'édition. Graham Ingels fait ici un travail remarquable.

Et Wrightson s'en souviendra pour sa "Foire aux monstres", c'est certain. 

 

Dans l'épisode "L'égout", dessiné par Johnny Craig, la fin très cruelle, vicieuse et inattendue mérite d'être placée parmi les meilleurs histoire de polar flirtant avec l'horreur. (Lorsque le corps de votre victime va boucher la seule issue qui vous aurait permis d'en réchapper...)

ec.jpeg

 > 4 histoires dans chacun des sept numéros originaux #1 à 7 : 1950 à 1951 

  

 

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Weird science, comme son nom l'indique un peu, propose de la science fiction. Et si le fantastique voire l'horreur s'invitent subrepticement dans "Crime..." , Weird science se consacre plus exclusivement  à quelques thèmes de prédilections : les envahisseurs, le Space opéra et ses voyages intersidéraux, à la découverte de formes extra terrestres, et aux conséquences de l'exploitation de la bombe atomique par la race humaine.  La miniaturisation (au niveau de l'atome) est aussi beaucoup abordée. Vu l'époque, (premiers essais nucléaires, affaire Roswell…), on ne s'en étonnera pas. L'actualité était chaude alors.

 

On pense aujourd'hui avec les références Men in black, et tous les films TV et cinéma de la culture populaires de ces 60 dernières années, mais en 1950 et 1951, ces comics devaient vraiment être attendus et dévorés comme des "ovnis", c'est le cas de le dire.

 

Pour le space-opera, on sourira a maintes reprises de la façon dont, en 1950, les scénaristes et dessinateurs américains imaginaient les vaisseaux et leur propulsion. Voir le départ très "cool" des astronautes, dans l'épisode l"'Evasion", (#8, 1951), (ici page 212), qui, "a trois minutes (seulement) du décollage terminèrent leur briefing et se dirigèrent vers l'ascenseur qui les emmènerait verrs l'entrée du vaisseau" (...)  Lorsque l'on sait le temps réel de préparation passé par les astronautes avant le décollage...

weird 212.jpeg > Ci à gauche : un départ sur les chapeaux de roue, et en tenue de ville. Cool quoi ! 

 

Le saut évasif, sur la fin (même épisode, page 217) est par contre plutôt bien vu pour l'époque, quand on repense aux sauts réels de Joseph Kittinger (31 km, en Août 1960), et celui de Felix Baumgartner réalisé en combinaison a 39 km d'altitude en Octobre 2012.

Ci dessous :  une image de cosmonaute perdu dont Jeffrey Catherine Jones se souviendra sans doute lors de son épisode "Union', (Special USA #1 en France)

 Union.jpg
weird 212-2.jpegConclusion : Dans l'ensemble, et à quelques exceptions près, il me semble que Suspense stories s'en tire mieux que Weird science, où un sentiment de redite sur les histoires a tendance à s'emparer du lecteur au mieux du recueil.
Je rajouterais que le style d'Harvey Kurtzmann, plutôt reconnu pour ses planches humoristiques dans la revue Mad, fait un peu "tâche" ici, surtout dans "L'ultime guerre sur terre" et l"homme est un surhomme".

Mais ces 2 volumes sont cependant plutôt réussis, bien maquettés, et complètent parfaitement les autres publications françaises précédentes. Elles méritent donc d'être achetées. 

Nb : Les couvertures des numéros utilisés dans chacun des recueils sont reproduites (en petit format) sur les quatrième de couverture. 

La couverture du recueil "Weird science" est un hommage moderne rendu par les auteurs franco-américains Stan & Vince, à la couverture du numéro #3 de Sept/Octobre 1950 de la revue. On peut dire qu'elle est plutôt réussie. 

 

 

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 > Deux utilisations modernes de deux images extraites des introductions de "Panique' 'Weird science #4, 1950, par Al Feldstein),  et "Folle à lier" (Jack kamen, Suspense stories #6, 1951) :

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Single du groupe italien Hermits (1993) 2672048.jpg>










412_10151719381960782_1005789900_n.jpgCompilation Sixties rébellion "Dememted" (1994) >
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 Ps : Ah oui, au fait, vous avez remarqué, la maquette de Bernie's blog a changé. Et c'est plus lisible, tant mieux. Merci de vos commentaires. Et retrouvez moi sur Facebook !

11/10/2011

"Le Tueur de Dragon" ou.. "Tuer le dragon" ? : une rareté de Jeff Jones en français

Tuerledragon.jpgDans Eerie N°3 (Nov-Dec 1969), (Publicness), se trouve l'histoire de 6 planches "Tuer le dragon", scénarisée par Archie Goodwin et dessinée par Jeff Jones.

Une histoire rare, uniquement disponible dans cette revue (en français).
Celle-ci raconte la descente d'un preu chevalier dans la grotte d'un dragon, avec son écuyer. Ce dernier, au moment où son maître s'apprète à se baigner dans le sang miraculeux du monstre, après l'avoir vaincu, préfère trahir, par profit.

Mais.. tel est pris qui croyait prendre.Eerie3.jpg

Cette bande à la chute originale est intéressante à deux égards :

Elle est inédite en album, et est à mettre en parallèle avec une autre histoire du même dessinateur : "Tueur de dragon", plus ellaborée graphiquement, similaire à première vue, mais pourtant différente.
Celle-ci a paru en album dans "Les bandes dessinée fantastiques de Jeff Jones". (Triton 1979) .
Elle l'a suit très certainement. Comme une sorte d'adaptation, de clin d'oeil... voire de suite (?)

Tueurdragon.jpgBasée sur le même thème, mais en cinq planches seulement, et d'un dessin plus lêché, celle-là déroule un scénario complètement différent : l'histoire du dernier monstre à écailles, qui est tué par un jeune chevalier du corps des tueurs de dragons. Ce chevalier, au lieu de détruire l'oeuf qu'il trouve dans la grotte, l'emmène avec lui dans son château, malgré la désaprobation de ses pairs, afin que son ordre puisse lui-même survivre...Jones.jpg
Mais un dragon, ça êclot et grandit très vite...

Un petit plaisir de découverte et de comparaison que je souhaitais vous faire partager, et dont l'intégralité des planches pourra être peut-être vous être proposée un peu plus tard, si cela intéresse des lecteurs. (Pour la revue, c'est simple, pour l'album, le scannage est moins évident sans abîmer le collage...)

Pour aller plus loin :
- Un beau site espagnol pour voir des dizaines d'illustrations de Jeff Jones, dont l'intégralité des planches d'Idyl (en anglais) :
comic-historietas.blogspot.com

- Une petite bio/bilbio de Jeff Jones illustrée sur Pressibus (mias sans cette histoire  hé hé !)

- Ma propre note hommage à Jeff Catherine Jones, qui nous a quitté en 2011, sur 1caseenmoins